lundi 23 septembre 2013



1er juillet 2013, lac Abitibi


Automne 2013:

Tout va bien !

Ici, le froid s'installe rapidement. Il vient, il repart, puis il revient pour des mois et des mois. Les enfants s'en accommodent bien et trouvent des solutions ingénieuses pour se réchauffer. Ainsi, ils règlent l'alarme de leur cadran 5 minutes plus tôt, pour venir se lover avec moi sur le divan. En petite boule de chaque côté de Maman, on se minouche avant de démarrer la préparation de la journée. Sur la route du salon à la cuisine, Marc-Antoine ne manque pas de faire un petit arrêt sur la bouche de chauffage qui projette de l'air chaud (il lui est même arrivé d'y déposer ses bobettes, le temps qu'il prenne sa douche tellement il aime la chaleur).
L'automne rime aussi avec le retour en classe. Mes petits lions qui sont partis de si loin sont maintenant en 4e et 5e année du primaire. Tous les efforts investis portent fruit. La période des devoirs qui était souvent synonyme de crises est maintenant plus calme et sereine. Alors que nous avions besoin de 4 jours pour réviser 25 mots de vocabulaire, maintenant nous avons besoin de 30 minutes pour le même exercice, avec en prime la révision des verbes et des tables de multiplication. La lecture demeure un exercice un peu plus difficile, mais on y travaille avec détermination.
Eve et Rozaly, les cousines en vacances !
Rozaly a vraiment la bosse des math ! Elle a bien performé en 4e année, dans l'ensemble de ses matières. Elle a un bel esprit créatif, ce qui lui a permis d'écrire de belles histoires et de passer à travers les examens du ministère avec un certain succès. Sérieuse, elle oscille entre l'enfance et la pré-adolescence. Elle s'en rend compte elle-même, ce qui ne lui fait pas toujours plaisir.
 
 
Elle grandit et s'assagit. Sa grosse carapace commence tranquillement à se fissurer. Nous avons parfois tendance à oublier que ça ne fait que deux ans qu'ils sont avec nous, mais il faut se le dire: ça ne fait que deux ans. Le lien de confiance est établi, mais on sent qu'il y a encore des ponts à solidifier.
 
Elle grandit la belle Rozaly !! Elle grandit, beaucoup trop vite !! Elle sera une grande femme, belle, intelligente et déterminée; Sensible et équilibrée. Elle prend encore plaisir à jouer toute seule; elle s'invente des responsabilités de directrice qui parle beaucoup au cellulaire (je crois que cela est un héritage culturel). Elle s'intéresse à la nature qui l'entoure. Si elle s'ennuie, elle chigne un peu et lorsqu'elle décide d'aller faire une prommenade dans le bois, elle revient la bouche remplie d'images et d'histoires à raconter. En moins de deux, elle se réfugie dans son espace de création et reproduit à main levée le portrait des oiseaux qu'elle a entendu, à partir des livres qu'elle a consulté. Voilà comment chasser l'ennui.
 
Elle ne veut plus danser !! Voilà notre plus grande déception. Cette petite burnette qui a le rythme dans le corps ne veut plus danser. Nous avons beau essayer de l'encourager, de faire des discos maison, elle a décidé qu'elle ne voulait plus danser, parce qu'elle n'est pas bonne, dit-elle. Par contre, elle adore s'amuser et continue d'écouter de la musique à tue-tête et elle se laisse parfois emporter par le rythme.
 
Babouchka ? Elle nous envoie quelques correspondances par année. Des lettres manuscrites en Russe de 2 ou 3 pages, que nous sommes incapable de déchiffrer. Nous les conservons précieusement, en attendant de trouver quelqu'un qui puisse nous livrer le message qu'elles contiennent. En retour, nous lui faisons suivre un livre photo des enfants, avec des lettres qu'ils ont écrites à la main en français et que je traduis en Russe à l'ordi. On joint à ces envois annuels, quelques dessins et de petites surprises.
 
La vie à Sébastopol? On en parle de moins en moins. Nous commençons a avoir assez de contenu pour meubler nos conversations avec des histoires locales, des souvenirs qui nous sont communs. La vie à Sébastopol est de moins en moins citée en référence et le désir d'y retourner s'estompe tranquillement. Rozaly s'ennuie parfois de sa Babouchka. Elle se sent parfois coupable envers ses mamies actuelles, d'avouer que Babouchka lui manque. Mais nous insistons toujours pour lui rappeler l'importance d'être fidèle à l'amour de cette Grand-Mère que nous avons laissé sur le quai de la Gare de Séabsatolpol, les yeux dans l'eau et certainement le coeur en mille miettes.
 
Dans l'ensemble, tout va bien. L'automne s'installe, les pantalons de l'été sont presque déjà trop petits; il faut retourner chez la coiffeuse pour dompter la tignasse qui ne cesse de pousser. La relation avec son petit frère s'harmonise à la couleur des jours. Heuresement, ils ont plus souvent des épisodes d'amour fraternel que de chicane. C'est touchant de les voir s'enlacer, et se couvrir de tendresse, par des petits gestes, des sourires calins et des fous rires parfois un peu exagérés.
 
 
Voilà, je vous reviendrai sous peu pour donner des nouvelles de Marc-Antoine !
 
Merci de nous suivre ,  Dominique

 

Août 2013, On s'est mis au patins à roues
 



13 août, le jour de mes 11 ans !!




C'est la rentrée scolaire !! 2013, je suis en 5e Année



C'est moi, Diana le 10 juin 2011. Je viens de rencontrer mes parents !!


C'est chez-nous !! Sébastopol avec mes parents et Babouchka, juillet 2011